Chaque jour est un combat... |LIBRE|

Nombre de messages : 142 Age : 32 Date d'inscription : 27/09/2008

Par un beau matin, la jeune Luka sortit de son buisson. Isolée comme chaque jour qui se levait sur les terres de Bonesyard, elle s'étira en silence, regardant autour d'elle comme si elle s'attendait à tomber dans une embuscade ou un combat imminent. Mais rien ne l'attendait aujourd'hui, si ce n'est ce combat quotidien contre la vie. Tout d'abord, aller au plus proche point d'eau, toujours bondé de monde riant aux éclats et aux louveteaux joueurs se moquant d'elle comme si elle était un porc sauvage qui voudrait s'approprier des tatouages. Et puis aller chasser une souris ou tout ce qui pouvait lui tomber sous la patte, même une vieille carcasse en train de pourrir au soleil que même les corbeaux auraient abandonner. Et enfin retourner à son buisson sans se perdre en évitant par un immense détour la tanière du grizzli et toute signification vivante qu'un loup fut passé sur son chemin.
Luka soupira doucement et se mit en marche, oreilles plaquées contre sa petite nuque et sa silhouette recroquevillée pour avoir le moins de surface attaquable possible. Ses yeux roulaient avec énervement dans ses orbites, ne faillissant jamais à leur tâche de vérifier mètre après mètre qu'aucune embuche ne lui serait réservée.
Chaque jour est un combat, un combat dur auquel il faut endurer et accepter blessures et récompenses. Luka sait qu'un jour elle gagnera ce combat, ce jour là, elle serait heureuse de mourir.

Fière, la louve s’avançait en boitant légèrement. Comme à son habitude, elle marchait lentement, et comme elle le pouvait. Mais elle restait tout de même fière, le regard sûr et le poils brillant. Soupir ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait ici, mais elle ne voulut pas faire demi-tour. Ces temps-ci tout était dangereux, et la femelle restait sur ses gardes. Doucement mais sûrement, elle s’avançait vers un point d’eau. Elle était dans une espèce de jungle bien étrange, où il était impossible de franchir les obstacles, seuls les petits et agiles animaux pouvaient le faire. Et puis, Soupir n’en avait que faire de cet endroit, ce n’était pas ses terres. Elle sentit un frisson la parcourir, un vent léger et plutôt frais la traversa, elle secoua sa tête, voulant l’oublié le plus tôt possible. « J’ai horreur de ça. » Pensa-t-elle, ce qui était tout à fait vrai, la louve ne supportait pas d’avoir froid, trop chaud ou être entre les deux. Elle aimait à ne rien ressentir, car son vieux corps ressentait les choses avec moins d’effet, son corps était las de la vie. Mais pas Soupir, car son esprit était encore vif et son énergie débordante, bien que restreinte. Elle pencha sa tête, et but quelques gorgée, pas plus, pas moins, après cela, elle se dirigea vers une odeur. Là, dans les parages il y avait un loup, elle huma de nouveau l’air et en déduit que c’était une louve. Elle laissa ses yeux onduler sur les rebords du paysage, cherchant celle qui émanait cette odeur.

Enfin, son regard tomba dessus. Il s’agissait d’une jeune, elle avait l’air plutôt soumise, les oreilles contre sa nuque, Soupir n’alla pas à sa rencontre, mais elle alla dans la même direction qu’elle. Elle inspecta de nouveau les environs, pour finalement s’asseoir. Muette et avide de silence.

Chaque jour est un combat, que le temps ne cesse de vous accabler. Il ne faut jamais tomber à cause de la fatigue, seul l’esprit compte. Seul le but compte. Soupir se laisserait mourir quand elle aura accompli tout ce qu’elle souhaite.

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Le vent tournoyant dans les environs avait ébouriffé le pelage peu pais de la louvette qui sentit alors une présence derrière elle. Assise comme attendant depuis longtemps sa venue, la louve adulte vu sa taille et a qui il manquait une patte la regardait, impassible. Un silence lourd s’abattit sur le frêle corps de la louvette qui tétanisée tremblait de tout ses membres, le poil hérissée, ses dents claquant de nervosité. Elle n’avait qu’une envie, fuir devant ce monstre, cet immense louve qui la guettait, l’air de vouloir la manger toute crue, mais ses pattes ne suivaient pas le mouvement. Glapissant de terreur, la louvette tomba à terre, et se relevant aussi soudainement qu’un jeune lièvre partit se réfugier dans un bosquet de broussailles épineuses tout proche. Toujours aussi tremblante, elle ramena ses pattes sous elle, ses yeux roulant dans ses orbites et son poil hérissé comme un porc-épic. Recroquevillée, son cœur battant à toute l’allure, elle n’écoutait plus que son battement affolé, se concentrant pour éviter la casse à l’intérieur, semblant oublier la supériorité de la louve du dehors.
Jappant de peur, comme un louveteau perdu cherchant refuge chez sa mère, elle appelait désespérément de l’aide, sachant que seule la grande louve pourrait lui répondre. Peu rassurée par cette perspective, elle tenta néanmoins de se rapprocher doucement de la muraille d’épines puis poussant un gémissement plaintif, de demander :

-Qui… qu… Qui est là ?

Et comme si elle venait de donner le feu vert à une attaque, elle recula brutalement, s’aplatissant au sol se protégeant comme un petit hérisson en danger immédiat.

Soupir n’avait pas bougé. Toujours assise et impassible, elle fixa la petite. Celle-ci eut si peur qu’elle se réfugia dans un buisson épineux. La vieille entendait d’où elle était le cœur de la jeune battre à toute allure. Elle souffla, laissant un soupir s’échapper, les jeunes étaient décidément plus ce qu’ils étaient. Le louve avait entraîné mainte fois, et tous ceux qu’elle avait eut avait était de plus en plus changeant. Jusqu’au jour où elle tomba sur un élève peureux. Cela lui donna presque un choc. Mais enfin, elle réussit à l’aider, et à faire de lui un adulte, enfin, elle avait essayé. Le résultat est bien loin, elle n’a plus de nouvelles de lui d’ailleurs. Les poils épais de soupir ne se décollaient pas trop de son corps malgré le vent qui frappait dans son dos. Elle était immobilisé, par sa seule envie, et ne bougeait pas un cil. Son corps finit par se mettre à trembler tellement elle était droite. Sa dernière patte avant se mit à trembloter, et alors l’ancêtre rouspéta.

Et pour se remettre d’aplomb, elle frappa le sol de son antérieur, soulevant alors tout son buste. Elle fut donc un instant en l’air, et retomba net sur cette patte. Celle-ci devint plus obéissante, et s’arrêter de trembler pour se fixer au sol.
Le silence était lourd, et devait peser encore plus lourd dans les oreilles de la loupiotte. Pour l’ancienne, c’était une habitude, et elle portait d’ailleurs un prénom qui se rapportait au silence, donc elle n’avait rien contre lui, bien au contraire.

« Qui… qu… Qui est là ? » Bégaya la petite.

Soupir n’était pas une louve agressive, ni spécialement méchante. Elle était méfiante, et elle aimait qu’on la respect, normal, vu son âge. Le femelle laissant de nouveau le silence retentir, pour déclarer sur un ton sec.

Soupir avait déclarer toute une longue phrase. Attention. Mais ce n’était pas dit qu’elle continue. Enfin, aujourd’hui elle était plutôt d’humeur aimable.

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Le poil épais de la loupiotte ondula encore sous la brise légère, la faisant trembler de plus belle. Recroquevillée dans son abri épineux, elle n’attendait pas spécialement de réponses. Elle espérait plutôt que la louve était partie… loin. Et puis, elle faisait peur, elle n’était pas… normale !
Luka bougea un peu dans se cache étroite avant de regarder à travers les épines, l’allure de son assiégeur. Elle avait un pelage beige et prune, des étranges marques vertes sur son dos et ses flancs. Ses yeux eux, était d’un pourpre sans pareil, aussi brillant que des diamants et aussi alléchants que les framboises sauvages. Oui, elle avait l’air plutôt gentil et…
Luka enfoui soudain son museau entre ses pattes en gémissant quand la louve lui parla. Elle lui faisait peur, plus peur encore que ces ombres qui la poursuivait car elle était réelle cette fois. Il était rare qu’à part sa mère où son oncle, elle aime la compagnie, mais là, s’était… trop imprévu.

Citation :

- Je ne suis qu’une vieille louve, sors de là, et arrête de trembler comme un nouveau né !

Luka osa enfin rouvrir ses yeux, et puis, elle se dirigea vers la sortie de l’enchevêtrement d’épines. Il ne fallait pas désobéir, et quelque en soit les conséquences, il fallait aller au devant, même si ses frêles pattes ne supportait pas avec vigueur et fierté le corps d’une jeune louvette à peine sevrée. Les yeux gris pâles de la jeune Luka regardèrent la louve, au moins trois fois plus haute qu’elle-même. Géante, oui, c’est ce qui lui faisait peur, et puis sa patte… arrachée ?

-Je…je ne suis…ppp…pas un nnnn…nouveau né ! Je suis L…..Luka !

Articula-t-elle avec mal, essayant d’y mettre un minimum de confiance en soi. En tout cas, l’effet voulu était raté, là on pensait à un poussin terrorisé par un brin de paille…

-Je…je ne dois…ppp…pas parrrrrler à des inconnus…. Ssssss… c’est mmmmm….maman qui mmm…me l’a dit !

Enfin. Une petite boule de poils sortit d’un petit abri. Cette loupiotte était recroquevillée sur elle-même, ou presque, et elle frissonnait à chaque respiration de la grande louve aux yeux mauves. Vraiment, la jeunesse c’est plus ce que c’était, pensa furtivement l’ancêtre. Elle examina rapidement cette petite inconnue. Elle avait un joli pelage bien brillant, signe de bonne santé, et des yeux gris clairs, tirant légèrement sur le bleu, mais cela c’était très discret. Et certainement que peu de personnes le remarquaient, mais ce n’était pas les années qui allait enlever son regard vif à Soupir ! De son air sérieux et dur, elle fixa la petite.

« Je…je ne suis…ppp…pas un nnnn…nouveau né ! Je suis L…..Luka ! »
Ah. Quand même, elle avait un nom. La vieille louve ne l’interrompit pas, ne voulant pas trop l’effrayer, et la petite continua, dans sa courageuse lancée.

« Je…je ne dois…ppp…pas parrrrrler à des inconnus…. Ssssss… c’est mmmmm….maman qui mmm…me l’a dit ! »

Mmh. Elle n’avait rien de particulier cette petite, ou presque. Son manque de confiance en elle-même était perceptible à plusieurs kilomètres. Et son bégayement la rendait ridicule. De plus, elle tremblait comme une feuille perdue dans un courant d’air d’automne. Mais Soupir ne faisait pas partit des moqueurs, des mesquins ou des grosses brute, bien que elle put l’être en moment voulu. Mais, voir cette petite trembler ainsi la fit vaguement soupirer. Car les dingos n’étaient pas loin, et rien que de l’imaginer une seconde en face d’un de ces imbéciles la rendait un peu affligée. Alors, Breezeslice la grande guerrière, enfin, plutôt Soupir la grand-mère, essaya de paraître plus sympathique aux yeux de cette Luka qui était aussi inoffensive qu’une mouche.

- Ah, eh bien pas la peine d’avoir autant peur Luka, jvais pas te manger !
Elle aurait put le faire, mais enfin xD.
- Eh bien si tu écoutes sagement les paroles de ta mère c’est bien, mais saches t’en servir avec plus d’intelligence. Analyse par toi-même à qui tu ne dois pas adresser la parole, et avec qui tu peux éventuellement discuter.

Puis, s’arrêtant un instant sur ses réflexions, la vieille louve se regarda de haut en bas, et rit d’elle même. Soupir ajouta alors, gentiment.

- C’est vrai que je n’ai pas une allure rassurante. Mais tu vois bien que je ne suis pas un monstre.

Elle se tut un court instant et finit par dire.
- Je suis Soupir, enchantée petite Luka. Et, l’ancêtre finit sa phrase sur un sourire tendre, qu’elle avait un peu forcé, du fait que son visage n’était pas vraiment habitué à ce genre d’expression, mais au fil des années son visage devenait de plus en plus souple. Hé oui c’est ça devenir grand-mère.

{Je m’incruste, je fait bouger mon aventurier insouciant ^^. Et si vous pouvez écoutez la chanson à l’adresse suivante, ça va avec mon post =).

http://www.deezer.com/track/80490

}

Attention j’arrive !

Rusk courait, traversant la végétation en dérapant parfois sur le sol boueux. Il courait comme s’il était poursuivit. Mais il ne l’était pas. Il ne fuyait pas, il cherchait. Chercher quoi ? Meme lui ne le savait pas. Il avait aperçu un papillon aux couleurs chatoyantes, principalement du rouge, du rose et du jaune, avec des petites formes géométriques sur ses ailes. Très étrange comme espèce… Alors il l’avait poursuivit, par jeu ou simple curiosité. La verdure était elle aussi assez colorée, et il était difficile de perdre la trace du papillon parmi cette « palette » de couleurs. C’est pourquoi il courait, il ne voulait surtout pas le perdre ! Il ne savait pas vraiment où il allait, et ça lui posait quelques petits problèmes. Mais cet insecte, bien qu’il était d’un grand intérêt pour le jeune loup, n’était pas le but de sa course. Rusk espérait qu’il l’amènerait dans un endroit inconnu, seulement connu de cette espèce insolite. Une sorte de jardin secret, recelant des mystères à chaque recoins et assez plaisant à regarder… Enfin ça s’était sûrement une belle fantaisie, un rêve imaginaire. Mais bon, il s’en fichait.

Ralenti papillon de malheur !

Le sol commençait sérieusement à s’échapper sous les pattes de Rusk, et il trébuchait presque toutes les 10 secondes. Résultat, il était couvert de verdure et de boue, tenue de camouflage ? Euh…non pas vraiment. Plutôt déguisement étrange et visible à quinze mètres ^^. Il commençait aussi à s’essouffler, l’insecte volant ne restait pas bien longtemps dans son champ de vision et il devait accélérer pour ne pas le perdre de vue. Ce qui entraînait à nouveau des chutes et des dérapages en tout genre. Un beau cercle vicieux en gros. Il déboucha sur une butte de terre gadoueuse, juste au dessus d’une petite clairière dégagée et inondée de lumière, il y avait aussi un point d‘eau. Une sorte de pseudo rivière.. Voilà qui était utile ! Ses pas l’avait conduit vers un endroit tout à fait charmant. Bien sur, il ne se l’était pas imaginé comme ça mais bon…

Eh, revient ici. Glapit-il à l’adresse de l’insecte.

Il n’allait pas le laisser s’échapper ! Oh ça non. Pas après avoir traversé toute cette jungle et trébuché comme un être aussi fébrile qu’un nouveau né. Il n’allait pas abandonné son « combat » comme ça. Suivant toujours le papillon, à un rythme plus raisonnable, il eut la stupide idée que sauter le ferait avancer plus vite… Pas vraiment, du moins si, mais en dévalant à grande vitesse la pente dissimulée par quelques plantes exotiques.

Wouuuaaaaahhh !

Son seul mot avant de se retrouver dans les airs et de tomber inévitablement vers le sol. Encore une fois, pas de chance… Car ce ne fut pas sur le sol qu’il atterrit mais dans l’eau, éclaboussant la rive au contact de sa surface. Il y avait quand même un point positif, l’endroit où il avait atterrit était assez profond pour qu’il puisse ne pas en heurter le fond et donc se faire mal. Agitant ses pattes avec une rapidité peu habituelle chez lui, il remonta à la surface.

Ouufff ! Soupira t-il en reprenant son souffle.

Il s’interrompit en remarquant qu’il avait attiré l’attention des deux louves présentes… Un peu embarrassé, il détourna son regard, ayant soudainement un vif intérêt pour les arbres feuillus des alentours. Il ne voulait pas se faire remarquer, mais quoiqu’il fasse, c’était inévitablement le contraire qui lui arrivait.

[ ordre de réponse, Luka - Rusk & Soupir =) ! ]

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